La sclérose hémorroïdes infrarouge ou photocoagulation infrarouge a pour but de soulager les symptômes de la maladie hémorroïdaire interne (principalement les saignements) en détruisant partiellement les petits vaisseaux sanguins et en renforçant le tissu de soutien des hémorroïdes grâce à une petite cicatrice créée à leur sommet.
Sclérose hémorroïdes infrarouge (photocoagulation infrarouge)
Tout savoir sur cette technique d’intervention innovante
Bénéfices de cette technique d’intervention
La sclérose hémorroïdes infrarouge est une procédure mini-invasive qui ne nécessite pas d'incision ou d'intervention chirurgicale majeure. Elle permet :
- Un temps de récupération court avec peu pas d’arrêt de travail
- Une réduction de la douleur comparé aux méthodes plus invasives
- Une amélioration rapide des symptômes
- Un faible risque de complications
Principes de la sclérose hémorroïdes infrarouge
La sclérose hémorroïdes infrarouge est induite par l'application de chaleur sur la muqueuse rectale, générée par un rayonnement infrarouge émis par une ampoule en tungstène. Ce rayonnement est focalisé et transmis à l'aide d'une tige en quartz.
Le traitement est réalisé à l'aide d'un anuscope (un spéculum conçu pour l'anus). Un instrument en forme de pistolet délivre un rayonnement infrarouge. Ce rayonnement provoque une coagulation sur quelques millimètres au sommet de l’hémorroïde, dans une zone peu ou pas sensible.
La sclérose hémorroïdes infrarouge : pour qui et comment ?
Patients concernés :
La sclérose hémorroïdes infrarouge est un traitement instrumental permettant de traiter les symptômes hémorroïdaires internes. Elle est indiquée en cas de rectorragies chez des patients présentant un prolapsus hémorroïdaire modéré. Il est peu efficace en cas de prolapsus volumineux.
Comment se déroule l’intervention ?
Le traitement par infrarouge pour les pathologie hémorroïdaires ne nécessite pas de préparation spécifique préalable, sauf éventuellement un micro lavement une heure avant la séance.
- L’anuscope est introduit pour identifier les paquets hémorroïdaires les plus volumineux ou les mieux vascularisés, ainsi que pour localiser précisément les hémorroïdes internes.
- Le dispositif en forme de pistolet est ensuite positionné à travers l’anuscope, de manière à ce que son embout entre en contact avec la muqueuse rectale, juste au-dessus des hémorroïdes ciblées. L’appareil est ensuite déclenché, produisant un éclair de lumière vive lors de l’émission.
- Sur chaque paquet hémorroïdaire, 2 à 3 impacts peuvent être réalisés.
Hospitalisation :
La séance est rapide, généralement entre 5 et 10 minutes, et peut être effectuée en ambulatoire.
Suite et complications opératoires
Les suites de la sclérose hémorroïdes infrarouge :
Une légère gêne ou une sensation de corps étranger peut survenir après l’intervention et persister pendant quelques heures. De petits saignements et/ou des suintements sont également fréquents, notamment au moment des selles ou dans les jours qui suivent la procédure.
Complications post-opératoires :
- Les douleurs sont rares et peuvent être soulagées par la prise de paracétamol.
- Entre le 7ᵉ et le 15ᵉ jour suivant le traitement, la croûte formée par la coagulation due à l'infrarouge se détache (chute d’escarre), ce qui peut entraîner un léger saignement.
- Dans de rares cas, une hémorragie plus importante peut survenir, en particulier chez les patients sous anticoagulants ou antiagrégants plaquettaires.
Précautions à prendre :
- Il convient d’informer votre médecin si vous prenez des anticoagulants ou des antiagrégants plaquettaires.
- Il est important d’éviter les selles dures, et un traitement pour réguler votre transit pourra vous être prescrit si nécessaire.
- Les voyages, notamment en avion, sont déconseillés dans les 10 jours suivant la séance en raison du risque d’hémorragie.
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Réponses aux questions les plus courantes
Généralement, 2 à 3 séances sont nécessaires, espacées d’au moins 3 à 4 semaines, afin de permettre la cicatrisation des zones précédemment traitées.
Oui. Ce type de traitement est contre-indiqué chez les patients avec des troubles sévères de la coagulation, des hémorroïdes externes ou prolapsées en permanence, et ceux présentant des infections locales.
Les résultats sont bons pour réduire les saignements et l’inconfort, mais peuvent diminuer avec le temps. Des séances d’entretien peuvent être nécessaires si les symptômes réapparaissent.
Le traitement est partiellement ou totalement pris en charge par l’assurance maladie, mais cela dépend du système de santé et de la couverture individuelle du patient. Il est conseillé de se renseigner auprès de son médecin ou de sa mutuelle.
